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« — Point d’espaces ouverts au ciel, point de clairières
« Où le vital soleil égayé de sourires
« Les sillons, rides d’or des terres nourricières :

« Où se cache le sol sous ces rampements mornes,
« Ces bonds et ces surrauts et ces aériennes
« Explosions du Vert dont éclatent les Mornes ?
« — Fond-il, vénéneux, en bourbes paludéennes,
« S’écaille-t-il sous des lèpres exaspérées ? —
« — N’est-ce qu’un terrain traître aux surfaces pliantes,
« Gouffre dédalien d’herbes enchevêtrées,
a Où l’homme enlinceulé sert de pâture aux plantes ?…



« O radieux enfer, splendide et formidable,
« On l’a bientôt connu, ton « sol rouge » si rude,
« Ta couche d’humus riche et gras, trop insondable,
« Mine d’or végétal, de fièvre et d’hébétude !