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« O sous les rôniers, — robustes sveltesses, —
« La lande rose aux fins bambous, près de l’eau bleue !
« O les bananiers sur le rucher des cabanes,
« Et dans les élaïs bruissants des savanes
« Le vol des loris et des paille-en-queue !
« O les lentes musiques vespérales,
« Quiètes, — des mortiers de bois sonore
« Tandis que crisse, frit, flûte et clangore
« L’orchestre des criquets de bois et des cigales !

« … Le calme des guerriers protecteurs et superbes
« Torses d’airain noir, lances barbelées
« Chatoyants dans le frisselis des hautes herbes, —
« Au réveil, — sous l’air mauve aux flèches ondulées
« Qui chargent les gramens de moissons cristallines !
« — Les petits dieux guerriers, difformes dans leurs niches
« Et la danse sacrée aux cadences câlines,
« Dans le vert de la nuit, sous les arbres fétiches.