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« Se coulant dans la brousse et fuyant les clairières,
« La « première évadée » avance à pas timides
« Et s’épouvante de voletantes lumières,
« … Torches de poursuivants aux manœuvres perfides,
« Ou zigzags de feu pâle et vert des lucioles ? —



« Au cœur de la forêt, protégé par des roches,
« Un abri tapissé d’herbes sèches et molles
« Se niche sur un tertre à l’affût des approches ;
« Et les arbres, serrés en ronde colonnade,
« Se sont fondus si bien, troncs, lianes et pousses
« Qu’on dirait une tour d’écorces et de mousses..



« Après la longue route et la dure escalade
« La fugitive dort sous les rameaux qui chantent :
« Chers fantômes et présentes tristesses
« En rêve, — tour à tour, — la glacent et l’enchantent.