Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/76

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Et des Fois, rayonnant ainsi qu’une âme neuve.
« L’air vierge inonde les poitrines élargies :
« O fraîcheur de l’ardent Soleil marin qu’on hume
« Comme un fluide d’or dont s’abreuve tout l’Etre !…
« … Un déchirement sec qui claque !… Le pont fume ;
« … Un bref, inconscient combat dans le bien-être
« Du ciel retrouve, — du céruléen délire !…|
« — Et les masses de bois et de plomb se rabattent
« Sur un tas d’os craquants où des crânes éclatent…

« … Et, — sous les Alizés berceurs, — un grand navire
« Tout blanc de voiles où jouent des nimbes candides
« S’en va, hurlant de sourdes plaintes furieux
« Dans la gloire du Sud, vers des îles heureuses !…



« Par les senteurs résineuses, humides
« Et brûlantes du grand bois qui s’attriste,
« Dans l’ombre rousse grandissante,
« Où les éventails de fougère et de palmiste
« Concentrent le trouble des parfums rauques, —
« Seule, — sondant la nuit verte de chaque sente
« Sous les fourrés bas qui s’attisent d’éclairs glauques.