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« Apres cordes des titanesques lyres
« Les étais chantent dans le bleu frais de la brise ;
« Et la grande voile crémeuse frise
« En un délire de sifflants rires
« Le béryl volant qui se vaporise.

« Sur le pont lisse sous la rosée,
« Telle une pulpe de noix rosée,
« De fins poissons vêtus d’un satin d’émeraude
« Et de sombres saphirs qui s’étirent en soie
« Frissonnante comme un corsage de ribaude
« Tombent dans la lumineuse joie ;
« Et débiles après l’envolée
« Et les exultants efforts insanes
« Se débattent, froissant leurs ailes diaphanes.

« Les marins, toute toile larguée,
« Etendus près des souples mâtures
« Goûtent la radiance tiède et gaie
« Dans l’exquisité des vitesses sûres.