Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/67

Cette page n’a pas encore été corrigée




O Zaza, c’est aussi l’acre et divin passé
Qui sonne et pleure avec des sanglots de cithare
Au souvenir de l’air tendre et bizarre
Si douloureusement nuancé, —
Tout l’atroce, cher, inoubliable Passé !



« Zaza, chantez-moi votre beau chant triste
« Où revivaient des fleurs défleuries
« Et de lointaines, d’inretrouvables patries
« Dont un pressentiment nostalgique subsiste
« Seul, dans nos souvenances flétries.

« Voyez, l’ombre indigo plus ardente, consume
« Le blanc des pierres sous les hauts lauriers graciles
« Que si radieusement allume,
« A l’approche des ténèbres hostiles,
« La constellation d’étoiles de chair rose,
« Où le dernier vol, tremblant, se pose
« Des papillotants papillons solaires.