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Sur le remous des lentes moirures,
Tandis que jouaient, en éclairs nonchalants,
Sur la sombre glace des coques lustrées
Des scintillements d’astres fluents ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . .


Ou même la triste aux chants ensorcelants
Sur des paroles enfiévrées ?

. . . . . . . . . . . . . . . . .


Comme elle semblait loin dans les vieilles soirées
Dans les Midis vibrants et défunts,
Sous ses tuiles capucine aux ors bruns,
La case de bois fraîche, — bleue et grise, —
Comme diaphane et si discrète, pourtant, —
Ouverte aux parfums rôdeurs de la brise, —
Loin dans la veille et dans le lendemain latent,
La case toute proche, entre ces deux palmistes
Un peu roides, aux troncs bulbeux, aux lisses fûts
Emplumés de peluches fantaisistes,
« A toucher » le beaupré dont les cercles confus
La griffent doucement, tant l’air limpide
Partout également hyalin
Abolit la distance et le vide.
La porte bat faiblement et se plaint
Au souffle vif qui fait bouler de longues pennes
Et les crêpes clairs des filaos afflige
Le balisier sauvage aux satins effrangés