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A l’arrière, cambrée en un svelte abandon
Grande et fine en sa « gaule » orange à rieurs pourprées,
Calme Ariane ou très consolable Didon,
Ses veux vagues perdus au large, — aux Empyrées, —
Gemmes au velouté sombre des nuits astrées,
Vagues et si hautains, — et ne daignant rien voir,
Ni rien, — Dieu merci ! — daigner vouloir,
Alizia, la moins cruelle des « vincibles »,
« Zaza », — Mylitta des satrapes du long-cours,
Idole parfumée aux fulgurants atours,
Promenait ses grâces impassibles.



Etait-ce, vraiment, tout à tait la même
Que la Brusque au sourire adorable et méchant
Qui caquetait, le regard aguichant,
Ses bras fauves nus et le diadème
Hiératique du madras — en coup de vent —
Simulant un bonnet de folie où les cornes
De quelque diablotin plutôt mal embouché ; —
Qui débitait d’un air mi-sucré, mi-tâché
Des « horreurs à faire éclater les bornes »,
A déhancher sous les sourcils fronces des mornes