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Par les doux créanciers de sa reconnaissance,
En relisant ses vers dont la sincérité
S’affirme en la si chère et lointaine Présence.



Au « Noroît » qui se lève, estompant le bleu vif
Du ciel plus froid que gagne une buée ailée,
La barque « hanche » sous la voile regonflée :
La côte se referme en rempart agressif
Dont les pointes de roc, rouge denture avide
Se tendent méchamment pour happer les vaisseaux,
Et les vallons boisés, refuges des oiseaux
Et des rêves lassés des essors dans le vide,
Comme l’herbe et la lande astrale des ajoncs
Ne sont plus qu’une mousse aux flancs d’âpres donjons.



Dans la lagune étroite et profonde où l’eau gronde,
D’un olivâtre vert glacial sous le grain
Et s’enfle en galopant, roulante et furibonde,
Se flagellant de ses crinières de poudrin, —
Enlacé des varechs que le flux brusque entraine,
Un brick noir fourvoyé tourne au bout de sa chaîne