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Des transes de l’enfant aux rancœurs du vaincu,
Avec, — seuls rayons bleus du plat drame vécu,
Après l’activité stérile et l’hébétude
Dans l’empoisonnement des miasmes humains,
Les heures de répit sur les altiers chemins
De balsamique, de charmeuse solitude !



A-t-il même pleuré dignement, à L’écart,
Gardant pur dans son cœur son lys brûlant et pâle
Comme un vase sacré dans un pli de brocart ?
Dans ce cœur plus d’un rampant souvenir râle.
Toujours agonisant et jamais « achevé »,
Souillant la Heur mystique au douloureux pétale :
Parfois même le monstre irradiant, lavé
Par les flots d’or lustraux d’anciens soleils magiques
Comme Ton n’en voit plus qu’en mémoire, froissa
Le calice froissé de spires énergiques…

Alors, le seul amour véritable glissa
Tout au fond de son être en goutte corrosive
De suave parfum vénéneux, — dissolvant
I alitement la joie équivoque et naïve.