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Sur les roses et sur les grains des lilas blancs ;
A celle dont la voix tinte en les sources pures,
Dont la grâce lassée et les mouvements lents
Ont rythmé la langueur mouvante des ramures.



— Et comme, tout là-bas, — du bleu des floraisons
Nuageuses — s’encadre une haute fenêtre,
Il pense qu’il est doux et cruel de connaître,
Après bien des retours meurtriers des saisons,
Les parcs abandonnés et les vieilles maisons
Qui lurent, pour les yeux charnels d’âmes aimées,
D’ultimes visions maintenant déformées.



L’allée ample qui mène au perron, lourd des pans
D’un somptueux manteau traînant de sombre lierre
Jadis L’inévitable et la si familière,
Prolongement, clarté de la vie au-dedans,
Dont l’aspect se mêlait aux intimes pensées
De celle qui rêvait, le front près des carreaux,
S’émiette entre les gros sillons des tombereaux
En un chaos de cendre et de branches brisées…