Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/120

Cette page n’a pas encore été corrigée

Sous les convolvulus grimpants des Barbados
Qui nimbent Miss Jessie au teint rose de Chine,
Menue en ses surahs dont le rose se chine
D’un bleu de lin pareil à celui de ses yeux
Si purs, — perdus en la transparence amollie
De la voûte sans brume et sans mélancolie, —
Si virginaux sous l’or frisé des cils soyeux ;
Miss Jessie, effarée aux mots brutaux et tendres,
Et dédaigneuse des trop précieux méandres
Où la houle florale ondule de serpents, —
Miss Jessie, aux regards chastes, — enveloppants,
Qui précisa sa moue hardie et volontaire. —
Et brusque, — S’approchant du marin ébloui,
Lui noua les bras au cou pour le faire taire, —
Bien fort, — et conjura le scandale d’un : oui !



Combien passent d’exquis ou d’étranges visages
Mêlés, dans son esprit, à de nets paysages,
A d’acres parfums, tout à-coup ressuscites.
Qui le frôlent de ce malaise énigmatique
D’ « alors ». presque oublie dans les immensités