Page:Nau - Au seuil de l’espoir, 1897.djvu/110

Cette page n’a pas encore été corrigée

« Par le soir chaud, fragrant de parfums de mango,
« Vous alliez, brune et fine, au long de la Savane
« Sous les longs tulles des filaos, diaphanes,
« Que la lune semait de paillons indigo.



« Des bamboulas lointains vibraient aux flancs des mornes
« Et des flûtes stridaient sous les feuillages noirs,
« Comme vous alliez, lente et leste, en vos espoirs
« D’avenirs éclatants sous vos cieux clairs et mornes.



« Tout près, la mer boulait son chant de diamants ;
« Des blancheurs couraient sur le phosphore des vagues ;
« Vous étiez reine, avec des asti es bleus pour bagues,