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I



Par la fenêtre grande ouverte à l’air marin,
Sous le soleil tombant déjà, — les dunes d’ambre,
Le ciel, — nacre volante — et le fluide écrin
De la lagune verte — envahissent la chambre :
Sur les murs chatoyants de blonds rayons tremblés
Se jaspent les reflets de courants ondulés ;
Toute une vie alerte aux fragrances salines
S’éveille en palpitant, frôlant les meubles lourds
Et les gaîtés du large incitent les plis gourds
Des tentures — au mol essor des mousselines.


Souple, ballante sur l’éclat glauque irisé
Que pâlissent les longues plumes de la brise, —