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Sur la bouche entr’ouverte eu rose épanouie
Le sourire éclatant se teinte d’inconnu
Et le carmin suave où s’allume la vie,
Qui suit la lèvre arquée et fine sans minceur,
Se fonce, en s’effilant sur la courbe fluette,
De mordoré mauve — et finit dans la douceur
D’une naissante et fugitive violette…



Dans la lourdeur des nuits de juillet, — autrefois, —
Ne l’entendit-il pas chanter à demi-voix, —
La cruelle charmeuse aux intimités fières, —
Dans les bosquets piqués d’astres, loin des lumières,
Moins chanter qu’expirer aux brises de minuit
Qui coulent sans froisser la feuille qui bruit
A peine, — cet air lent et plein de transes mortes,
Sur des paroles plus naïves et plus fortes ?