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Font que la pièce ombreuse et solaire contient
Toute l’angoisse ivre et large des longs voyages



Dans la chaude langueur de l’éternel beau temps.
Zaza songe, — les yeux plus noirs — et mécontents :
Voici voler sa fleur mordillée et tordue,
Comme un oiseau de feu qui tombe dans la rue.
— Le geste entr’ouvre la gaule rouge et safran
Qui tenait faiblement sur son épaule lisse ;
Sous la chemise, blanc nuage transparent
Où le jour radieux câlinement se glisse
En amoureux, — les seins délicats et hardis
Bombent leur nacre brune aux ronds luisants blondis
Qu’auréolent, au bout, deux nimbes scabieuse,
Sombre pourpre expirant en un halo lilas…



…Et cette floraison vague et mystérieuse
Ne l’a t-il pas surprise ailleurs, — bien loin, — là-bas,