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Et ces yeux, la fente du jour, Des
lumières qui trompent le matin.

La beauté sauvage de cette hyperbole, je peux dire, en passant, il ne serait pas facile de faire correspondre dans la littérature.

Cette transfiguration que subissent tous les objets matériels par la passion du poète, ce pouvoir qu'il exerce à tout moment pour magnifier le petit, pour sacrifier le grand, peut être illustré par mille exemples de ses pièces. J'ai devant moi la Tempête, et ne citerai que ces quelques lignes.

Ariel, Le fort promontoire
Ai-je fait trembler, et par les éperons arrachés
Le pin et le cèdre.

Prospero appelle à la musique pour apaiser l'Alonzo frénétique et ses compagnons;

Un air solennel, et le meilleur consolateur
Pour une fantaisie agitée, guérissez votre cerveau
Maintenant inutile, bouilli dans votre crâne.

Encore;

Le charme se dissipe
et, comme le matin vole la nuit, faisant
fondre les ténèbres, de même leurs sens naissants
commencent à chasser les fumées ignorantes qui recouvrent
leur raison plus claire.

Leur compréhension
commence à se gonfler: et la marée qui approche
va bientôt remplir les rives raisonnables
qui maintenant sont sales et boueuses.