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permanence des lois naturelles, la question de l'existence absolue de la nature reste encore ouverte. C'est l'effet uniforme de la culture sur l'esprit humain, non pour ébranler notre foi dans la stabilité des phénomènes particuliers, comme de la chaleur, de l'eau, de l'azote; mais pour nous amener à considérer la nature comme un phénomène, pas une substance; attribuer l'existence nécessaire à l'esprit; estimer la nature comme un accident et un effet.

Pour les sens et la compréhension non renouvelée, appartient une sorte de croyance instinctive dans le existence absolue de la nature. Selon eux, l'homme et la nature sont indissolublement unis. Les choses sont ultimes, et elles ne regardent jamais au-delà de leur sphère. La présence de Raison fonde cette foi. Le premier effort de la pensée tend à relâcher ce despotisme des sens, qui nous lie à la nature comme si nous en faisions partie, et nous montre la nature à l'écart et, pour ainsi dire, à flot. Jusqu'à ce que cette agence supérieure intervienne, l'œil animal voit, avec une précision admirable, des contours nets et des surfaces colorées. Quand l’œil de la raison s'ouvre, esquisser et faire surface sont à la fois ajoutés, grâce et expression. Ceux-ci procèdent de l'imagination et de l'affection, et diminuent quelque peu la netteté angulaire des objets. Si la raison est stimulée à une vision plus sérieuse, les contours et les surfaces deviennent transparents et ne sont plus visibles; les causes et les esprits sont vus à travers eux. Les meilleurs moments de la vie sont ces délicieux