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Les habitants des villes supposent que le paysage rural n'est agréable que la moitié de l'année. Je me plais à observer les grâces du paysage hivernal, et je crois que nous sommes autant touchés que par les influences géniales de l'été. Pour l'œil attentif, chaque moment de l'année a sa propre beauté, et dans le même champ, il voit, à chaque heure, une image qui n'a jamais été vue auparavant, et qui ne sera plus jamais vue. Les cieux changent à chaque instant et reflètent leur gloire ou leur morosité dans les plaines. L'état de la culture dans les fermes environnantes modifie l'expression de la terre de semaine en semaine. La succession des plantes indigènes dans les pâturages et les bords de route, qui font l'horloge silencieuse par laquelle l'heure indique les heures d'été, rendra même les divisions du jour sensibles à un observateur attentif. Les tribus d'oiseaux et d'insectes, comme les plantes ponctuelles à leur époque, se succèdent, et l'année a de la place pour tous. Par cours d'eau, la variété est plus grande. En juillet, le bleu pontédérie ou le doré jaune fleurit dans de grands lits dans les parties peu profondes de notre agréable rivière, et des essaims de papillons jaunes en perpétuel mouvement. L'art ne peut rivaliser avec cette pompe de pourpre et d'or. En effet la rivière est un gala perpétuel, et revendique chaque mois un nouvel ornement.

Mais cette beauté de la nature qui est vue et ressentie comme la beauté est la moindre partie. Les spectacles du jour, le matin humide, l'arc-en-ciel, les montagnes,