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CHAPITRE III.

BEAUTÉ

Un besoin plus noble de l'homme est servi par la nature, à savoir, l'amour de la beauté.

Les anciens Grecs appelaient le monde κοσμος, la beauté. Telle est la constitution de toutes choses, ou telle la puissance plastique de l'œil humain, que les formes primitives, comme le ciel, la montagne, l'arbre, l'animal, nous procurent un plaisir dans et pour elles-mêmes; un plaisir découlant du contour, de la couleur, du mouvement et du groupement. Cela semble en partie dû à l'œil lui-même. L’œil est le meilleur des artistes. Par l'action réciproque de sa structure et des lois de la lumière, il se produit une perspective qui intègre chaque masse d'objets, quel que soit son caractère, dans un globe bien coloré et ombragé, de sorte que lorsque les objets particuliers sont méchants et sans affectation, paysage qu'ils composent, est rond et symétrique. Et comme l'œil est le meilleur compositeur, la lumière est la première des peintres. Il n'y a pas d'objet si malsain qu'une lumière intense ne rende pas belle. Et le stimulus qu'il procure au sens, et une sorte d'infinitude qu'il a, comme l'espace et le temps, rendent toute la matière gaie. Même le cadavre a sa propre