Page:Narsy - Sanguis martyrum, paru dans le Journal des débats, 05 août 1918.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les tièdes de se prêter à de la complaisance pour la réintégration des chrétiens défaillants. Sur ces querelles disciplinaires le schisme et l’hérésie se greffaient, achevant de déchirer l’unité, « ébranlant la foi en propageant l’anarchie dans l’Église ».

D’autre part, en dépit de l’appareil extérieur de sa domination, la puissance romaine fléchit ; à toutes les frontières la poussée des Barbares menace la sécurité de l’empire, et déjà il compose avec eux. Enfin, des indices multipliés sont venus ajouter aux tristesses de l’évêque de Carthage, l’angoisse d’une persécution prochaine. C’est dans ce cadre d’épopée que se développent les événements rapportés par M. Bertrand et qui embrassent les deux dernières années de la vie de saint Cyprien ; à la vérité, c’est toute la vie religieuse, politique et sociale d’une province romaine et d’une communauté chrétienne,