finance s’achète… et nous fait payer en sous-main. Depuis la fin de la guerre, tu sais, de celle qui devait mettre fin à toutes les guerres, nos gouvernants d’Ottawa ont dépensé des milliards de nos taxes pour l’armée, l’aviation, la marine, des installations de radar et autres mirifiques foutaises ; je crois que je t’en ai déjà dit un mot… »
— « Parfaitement. Alors ? »
— « Pour faire face à tout ce gaspillage, nous sommes privés de tout ce que nos taxes auraient dû nous procurer pour améliorer notre sort, dans un pays prétendu richissime. Que retirerons-nous de tout cela ? Rien, sauf la chance d’être les premiers anéantis, au cas d’une guerre avec l’URSS ! »
— « Comme résultat, avoue que ce n’est guère reluisant ! »
— « Nos gouvernants qui ont toujours été les « suiveux » des États-Unis se sont laissés facilement persuader qu’une ligne de radar, dans le grand nord du pays, serait une merveilleuse défense. »
— « Sauf erreur, les États-Unis ont contribué largement à la construction de cette fameuse ligne. »
— « Fort généreusement, je te crois, et fort intelligemment aussi. Ils ont prévu une chose que nos gouvernants n’ont jamais comprise. Vois-tu, avec cette ligne de défense, nous sommes les premiers que l’URSS détruira, avant de descendre plus bas attaquer les États-Unis. »
— « C’est clair que si vous êtes armés, l’URSS ne passera pas au-dessus du pays sans d’abord vous mettre à la raison. »
— « Et puis, pas besoin d’être grand clerc pour savoir que toute cette installation ne retardera pas de dix minutes notre massacre par l’URSS. Par