Page:Nanteuil, L’épave mystérieuse, 1891.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
264
L’ÉPAVE MYSTÉRIEUSE

« Je compte, ami Paul, que vous serez un père et que Mlle Marine sera une bonne tante pour mon fils Stop. »

En effet, jamais chien ne fut aimé et gâté comme celui dont le maître dormait du grand sommeil, entraîné par les courants, avec tant d’autres qui périrent le même jour.

Peut-être Jacques de Langelle repose-t-il dans quelque caverne sous-marine à côté du commandant de la Sémillante, dont la femme et les filles espérèrent longtemps, comme savent espérer, contre toute espérance, les familles des marins perdus.

Pauvre commandant Jugan ! c’était un excellent officier. Ainsi que Langelle, il eut une espèce de pressentiment ; le matin de son départ il répéta plusieurs fois : « C’est risquer gros de nous expédier, chargés à couler bas, et par ce coup de vent de nord-ouest. »