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Marine s’était liée avec de jeunes dames.


CHAPITRE XXIX

La mère et le fils.


La traversée avait duré une semaine. Au moment où le jour allait paraître, les passagers du Pirée se réunirent sur la passerelle du paquebot. On jouissait d’un temps merveilleux et personne ne voulait manquer ce magique coup d’œil déjà connu de plusieurs, ou promis à ceux qui entraient dans le Bosphore pour la première fois.

Assis un peu à l’écart, Le Toullec et Marine causaient. « Nous avons été favorisés depuis Malte, disait le premier, Dieu veuille que la Sémillante ait aussi bien étalé la tempête que nous-mêmes. Je me tracasse fort à propos de ce bâtiment-là. »

En effet, la Sémillante était partie, chargée à couler bas, emmenée grand largue par l’ouragan.

Entre Langelle, le vieux commandant et la famille de Résort les adieux furent tristes au possible. Quoique le premier essayât de cacher son chagrin, à cet instant il se sentit terriblement oppressé. Le Toullec l’accompagna jusqu’au dernier canot de la Sémillante, qui allait pousser.

« Je ne sais ce que j’éprouve, dit alors Langelle ; mais j’ai eu de la peine à ne pas pleurer en les quittant tout à l’heure, et une