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LE CHARROYAGE
Il est à peine quatre heures. Les vigoureux Laurentiens sont déjà à s’emplir le ventre. Le chat du cuisinier regrette un plat vide, près du poêle.
Boisvert a reçu huit autres chevaux pour le charroyage, afin d’en intensifier la période. Les groupes partent à la file. Quatre chargeurs, six « jigidis », deux vieux arrangeurs de chemins. Les attelages sortent ensuite, les derniers plus lentement. La tête du défilé commencera à charger à cinq heures. La queue à huit heures seulement. Huit voyages de 250 billots ne s’empilent pas par enchantement. Loin de là.
Ce pauvre « Bougon » a le rôle de la queue, avec « Togo » et « Nellie ». Il s’encourage en se plaignant, à toute minute.
— Oh ! la maudite queue… dans l’charriage. C’est rien moins que drôle.
De fait, lorsque le premier charretier revient au campement, dès trois heures de l’après-