fumier. Enfin, ce marmiton, chef libéral au lac Croche, qui surveille maintenant les conserves…
Mais, à l’encontre d’associations analogues dans les régions du grand monde, aucun de ces déracinés ne crie à l’injustice ou à l’ingratitude. Tous sont heureux parce qu’ils sont humbles. La satisfaction du devoir accompli, dans cette forêt de Dieu, résume tout leur idéal.
Vingt barges, sur les deux rives, fouillent les taillis inondés, pour en sortir les fuyards. Lorsque la lumière du jour alourdi tombe sur les chaloupes, il semble qu’elles sont devenues des papillons voletant d’un bouquet à l’autre, ou attardés sur des prés de marguerite, dans le lointain indécis.
Les hommes travaillent avec ardeur. Songez donc, les heures plus rapides et plus remplies avancent la date où la plupart entreront dans la chaumière de l’aimée, pour voler un baiser dur et proclamer, tels les soldats d’Austerlitz :
— Me v’là !
Aussi, la petite baie, le ravin, les touffes d’aulnes sont scrupuleusement visités. Malheur à la bille qui proteste et veut continuer à conter fleurette à l’ortie, au bois de plomb, aux boutons d’or, à l’herbe à poux, ces plantes des rivages, aux feuilles ailées.
— Quins, ane bûche, là-bas, dans la futaie…