Page:Nansen - La Norvège et l'Union avec la Suède, trad Rouy, 1905.djvu/87

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
77
la question des consulats

pas que clés mesures correspondantes aient été prise en Suède.

Le gouvernement norvégien présenta en mai 1904, un projet de loi de même teneur, en complète harmonie avec l’entente provisoire de mars 1903. Dans ce projet les rapports entre les consuls spéciaux, d’une part, et la direction des Affaires étrangères et des Légations, d’autre part, étaient réglés par une série de dispositions. Telles sont celles qui établissent : « que les consuls spéciaux, dans les affaires qui ont pris ou que l’on suppose devoir prendre un caractère diplomatique, seront tenus de répondre aux demandes de renseignements et aux invitations que leur fera à ce sujet le ministre des Affaires étrangères : que, d’une manière générale, le consul ne doit pas entrer en rapport avec les autorités centrales, notamment avec le ministre des Affaires étrangères, du pays où il est nommé, règles qui limitent strictement l’activité des consuls, tout en en remettant le contrôle à une autorité norvégienne.

Le gouvernement suédois évita longtemps de répondre directement à cette proposition ; mais, entre temps, le ministre des Affaires étrangères, M. Lagerheim, promoteur et principal soutien des négociations du côté suédois, fut obligé, par suite des agissements du chef du ministère suédois, de donner sa démission. Le président du Conseil, M. Boström, prit alors en main les négociations, et en novembre 1904, six mois après que le projet norvégien avait été présenté, il produisit un exposé des principes