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la question des consulats

des négociations furent ensuite menées entre certains membres des ministères norvégien et suédois. Elles conduisirent à une entente formulée dans un document en date du 24 mars 1903, où les négociateurs suédois déclaraient, entre autres choses : « On a trouvé qu’il n’est pas impossible, sous certaines conditions, d’organiser un système avec des consuls distincts pour chacun des royaumes, système qui, tout en satisfaisant les désirs exprimés du côté norvégien, semble pouvoir écarter des hésite tâtions éprouvées du côté suédois. » Il était déclaré de plus dans ce document que les négociateurs suédois croyaient « pouvoir conseiller un règlement de la question en adoptant les bases suivantes :

« 1. Il sera créé des services consulaires séparés pour la Suède et pour la Norvège. Les consuls de chacun des royaumes ressortiront de l’autorité qui, dans leurs pays respectifs, aura été désignée à cet effet.

« 2. La situation des consuls distincts vis-à-vis du ministre des Affaires étrangères et des Légations sera réglée par des lois de même teneur, qui ne pourront être modifiées ni abrogées sans l’assentiment des autorités d’État des deux royaumes. »

Cette entente fut signée par M. Boström, président du Conseil suédois, M. Lagerheim, ministre des Affaires étrangères, M. Blehr, président du Conseil norvégien, ainsi que par plusieurs autres ministres.

Elle fut généralement accueillie avec une