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direction des affaires étrangères

lequel le ministre d’État norvégien, ou un autre ministre norvégien devait être présent en conseil « ministériel » suédois lorsqu’un rapport relatif aux affaires diplomatiques concernant la Norvège était soumis au roi.

En 1837, le Storthing exprima, dans une adresse au Roi, sa reconnaissance de ce progrès, tout en constatant qu’il ne pouvait considérer le décret que comme une disposition préparatoire à des mesures plus complètes, Néanmoins cet arrangement resta en vigueur pendant plus de 50 ans, la Norvège s’étant trouvée engagée dans d’autres questions « unionnelles » et intérieures.

Une modification apportée en 1885 à la Constitution suédoise apporta un changement radical à la situation. Cette révision constitutionnelle enlève au roi de Suède la direction personnelle des affaires diplomatiques, pour la confier exclusivement au ministre des Affaires étrangères. En même temps le premier ministre suédois est nommé troisième membre permanent du conseil « ministériel » dans lequel se discutent les affaires diplomatiques. Ces modifications rendaient le ministre des Affaires étrangères commun responsable uniquement devant le parlement suédois. Au point de vue suédois, l’organisation complète de la responsabilité ministérielle constituait un progrès mais la nouvelle situation créée au ministre des Affaires étrangères commun était pour la Norwège beaucoup moins satisfaisante que l’organisation antérieure. Aussi devenait-il nécessaire pour