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situation politique unionnelle

norvégien, ni le Storthing norvégien, ni le gouvernement norvégien, qui aura fait cette révolution ; car le fait que le peuple norvégien réclame un service consulaire distinct n’est pas une révolution ; le fait que le Storthing norvégien prend une décision dans le même sens n’est pas une révolution ; le fait que le gouvernement norvégien conseille la sanction de cette décision ayant forme de loi n’est pas une révolution. Un gouvernement ne fait pas une révolution en refusant d’agir contrairement aux intérêts de son pays ; le fait que le pouvoir royal ne se trouve pas à même, par la suite, de trouver un nouveau gouvernement, n’est pas non plus une révolution, car on ne peut pas forcer les citoyens d’un pays à faire partie d’un ministère.

Mais l’assemblée nationale, élue selon la loi, et siégeant selon la loi, ne peut pas laisser le pays sans gouvernement et le pouvoir royal s’étant placé lui-même hors de fonction, le Storthing doit prier l’ancien ministère de continuer à fonctionner et d’exécuter les actes gouvernementaux, comme si le pouvoir royal était présent. Ceci non plus n’est naturellement pas une révolution, mais simplement ce qu’exige l’état de choses qui est survenu.

Il est pour le moment impossible de prédire les événements dans un cas pareil.

On a prétendu, en Suède, que la manière d’agir de la Suède, dans les différends unionnels, avait surtout en vue les intérêts de l’Union et de la presqu’île.

Nous ne pouvons, en Norvège, comprendre