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la norvège et l’union avec la suède

qui revient à la Norvège à titre de royaume souverain, et qui lui est réservé par la loi fondamentale, et de voir s’effectuer une réforme que réclament, avec une force toujours croissante, le développement et les conditions de la vie commerciale et industrielle ; on voudrait alors entreprendre entre les deux royaumes des négociations qui, on doit le craindre après l’expérience acquise à différentes reprises, resteraient sans résultat, ou dans le cas le plus favorable, retarderaient la réalisation de la réforme en question. Il est en effet impossible de ne pas prendre en considération que la proposition actuelle d’entamer des négociations n’est pas une chose nouvelle, mais que déjà auparavant, à différentes reprises dans l’histoire de l’union, des propositions analogues ont été formulées. Les trois « comités unionnels », composés de Norvégiens et de Suédois qui, pendant le siècle dernier, et après des négociations antérieures, ont présenté, en 1844, 1867 et 1898, des projets de nouvelles prescriptions concernant les rapports réciproques des deux royaumes, n’ont produit aucun résultat positif. »

Après avoir donné des détails sur le sort malheureux de ces comités unionnels, et notamment sur les négociations sans résultat du dernier (1890-1898), le gouvernement rappelle : « que les négociations entreprises entre les deux gouvernements en 1885-1886 et 1890-1891,