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À TRAVERS LE GRÖNLAND.

riel, aidés dans cette besogne par un grand nombre d’indigènes. Tout le monde s’intéresse particulièrement à l’embarquement du poney. Pauvre bête, s’il eût connu le sort qui l’attendait, il ne se serait pas laissé conduire aussi docilement.

Une fois les bagages dans les cales, et nos adieux faits aux habitants du Dyrafjord, le navire lève l’ancre et fait route au nord au son de l’hymne national norvégien, joué par la musique de la Fylla.

Dans la soirée nous arrivons dans l’Isafjord, au bruit des saluts que nous envoient l’Isafold et le Jason. En notre honneur, le bâtiment est pavoisé ; tous ces pavillons font l’effet, d’après Balto, de mûres rouges éparses au milieu d’un marais ; lorsque nous mettons le pied sur le pont, les soixante-trois hommes de l’équipage nous saluent d’un vigoureux hourra.

Le Jason avait fait relativement bonne chasse : autour de Jan Majen, il avait capturé environ seize cents phoques.


paysanne islandaise en costume national.
(dessin d’a. bloch, d’après une photographie.)