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LE PATINAGE SUR LES SKI. — HISTORIQUE DE CE SPORT.

n’est pas précisément agréable ; cependant elle n’est pas sans ressource. En pareil cas il adapte au pied le plus long fragment du ski et continue ainsi sa marche. Un patineur doit toujours avoir l’attention éveillée, et cette tension de l’esprit est un excellent exercice pour développer les facultés intellectuelles de l’homme.

Dans ces dernières années, le patinage sur les ski a pris en Norvège un grand développement, à la suite de l’organisation de courses dans différentes localités du pays, surtout à Kristiania. Les gens
patineuse norvégienne. (dessins d’a. bloch.)
du Telemark venus pour prendre part au concours de la capitale ont étonné par leur habileté tous les jeunes gens de la ville ; ceux-ci ont alors redoublé d’efforts et bientôt sont parvenus à surpasser leurs maîtres. Sur les collines voisines de Kristiania, il y a une douzaine d’années, on ne rencontrait pas un patineur ; aujourd’hui partout on en voit de nombreuses bandes, de vieux comme de jeunes, de femmes comme d’hommes. Autrefois les patineurs étaient toujours munis d’un bâton, dont ils se servaient à la descente des collines ou lorsqu’ils voulaient éviter quelque obstacle. L’homme avait par suite le corps rejeté en arrière, et ne pouvait exercer aucune action avec les jambes sur les ski. Les gens du Telemark ayant montré que, si on n’emploie pas le bâton à tout propos, il est possible de vaincre de plus grandes difficultés, cet usage s’est peu à peu perdu. En même temps qu’avait lieu cette innovation, se développait ce que l’on peut appeler la haute école du patinage. On apprenait à sauter en hauteur et en longueur. Ce tour de force ne sert guère dans la pratique. Jamais en voyage un patineur ne s’amuse à franchir d’un