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équipement.
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hommes. Il aurait été certainement préférable de n’en avoir qu’un seul pour toute la caravane, mais si le traîneau qui le portait était tombé dans quelque crevasse, notre position serait devenue très critique. Avec deux sacs, pareille éventualité n’était pas à craindre : si nous en perdions un, quatre hommes pouvaient prendre place dans celui qui restait, et nous aurions dormi à tour de rôle.


sac de couchage.

L’ouverture des sacs était munie d’une sorte de capuchon pouvant se fermer à l’aide de deux courroies. Tant que la température ne fut pas très rigoureuse, nous laissâmes la fermeture entre-bâillée ; mais lorsque le froid devint extrême, nous bouclâmes les courroies au dernier cran, l’aération étant assurée par les quelques ouvertures que nous ne parvenions pas à fermer.

Pour préserver les sacs de l’humidité, j’avais emporté des prélarts huilés. Par les grands froids, ils se déchirèrent. Nos sacs étant en peau de renne, je jugeai inutile de prendre des matelas aérifères en caoutchouc, qui sont toujours d’un certain poids.

Nous n’emportâmes que les plus indispensables vêtements de rechange ; tout le voyage, nous restâmes vêtus du même costume. J’étais muni, en outre, d’une petite jaquette doublée en peau d’écureuil, dont je me servis rarement ; les Lapons avaient leurs pæsk[1] et leurs jambières en peau de renne. C’étaient les seules fourrures que nous avions.

Notre habillement consistait en une mince chemise de laine, un

  1. Robe en fourrure. (Note du traducteur.)