Page:Nansen - À travers le Grönland, trad Rabot, 1893.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
327
descente vers l’ameralikfjord.

méables ; pour dormir la nuit, les Lapons nous ont prêté leurs pæsks et leurs mocassins. Nous prenons en outre l’appareil photographique, un fusil, des cartouches, douze paquets de boudins de pois verts, sept livres de chocolat à la viande, un sac de biscuits, une boite de pâté de foie, trois livres de beurre, cinq tablettes de pemmican, trente-trois biscuits à la viande, deux lasses destinées à servir d’écopes et de verres tout à la fois, et une bassine pour faire la cuisine. Cette énumération montre que notre embarcation pouvait contenir un bagage assez volumineux.


L’EXTRÉMITÉ SUPÉRIEURE DE L’AMERALIKFJORD, 27 SEPTEMBRE.
(D’APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.)

Nous transportons d’abord toutes nos provisions à la rive et après cela le canot. Nous espérions pouvoir ramer sur la rivière jusqu’à la mer. Hélas ! quelle déception ! Le cours d’eau manque de profondeur ; lorsque nous sommes deux dans l’embarcation, elle touche et reste immobile sur le sable. Pour alléger le bachot, je débarque et m’achemine à pied, pendant que Sverdrup, le moins lourd de nous deux, essaye de le faire avancer en le poussant avec une perche.