effluves d’une plante dont l’odeur rappelle celle des bois de conifères !
Pendant le souper je prie Ravna de faire un grand feu devant la tente. Nous avions réuni une provision de combustible et il me semblait que ce serait une joie de voir flamber un beau brasier. Ravna n’est pas cependant de cet avis, et de suite présente des objections. Ces broussailles, n’en aurons-nous pas besoin demain matin pour faire le déjeuner ? « N’en existe-t-il pas d’autres tout près de la tente ? lui répondis-je. — Soit, réplique Ravna, mais je n’ai pas d’écorce de bouleau pour allumer le feu. — Tu n’en auras pas davantage demain, lui dis-je à mon tour ; allume donc maintenant ces broussailles. » Ravna se décide enfin, et bientôt un brasier flambe joyeusement, éclairant notre groupe en train de manger au fond de la tente. C’est pour nous une chose tout à fait extraordinaire d’avoir une lumière aussi vive au moment du souper, alors que tant de fois auparavant nous avons dû manger dans l’obscurité la plus complète.

(D’APRÈS UNE PHOTOGRAPHIE.)
Ravna est resté dehors accroupi devant le brasier ; il est inutile