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son voyage vers Kioto, toujours accompagné de Fernandez, Mathieu et Bernard.

Dans sa lettre de 1551, Xavier résume les œuvres accomplies de décembre 1550 à mars 1551. « Nous demeurâmes bien des jours dans cette ville (Ayamangoutchi), prêchant par les rues et les maisons, sans faire que bien peu de fruits, ce que voyant nous résolûmes d’aller à Miaco qui est la ville principale et la plus grande de tout le Japon… Arrivés à Miaco, nous y passâmes quelques jours, faisant des démarches pour parler au Roi et lui demander permission de prêcher la loi de Dieu dans son royaume, mais nous n’y pûmes réussir, et ne trouvant dans ce peuple aucune disposition pour ouïr la prédication de l’évangile, soit à cause des guerres, soit pour d’autres obstacles, nous revînmes en cette ville (Ayamangoutchi). »

Complétons ce récit en nous inspirant des œuvres des Jésuites. Arrivé à Kioto avec ses trois compagnons, en février 1551, Xavier essaya d’avoir une audience du shogoun[1] et une autre de l’empereur[2], mais ne put y réussir. Il ne put même pas obtenir d’être reçu par le pontife de la religion japonaise[3]. Il essaya de prêcher sur les places publi-

  1. Shogoun Ashikaga Yoshitérou.
  2. Empereur Gonara.
  3. Le chef pontife de la religion japonaise résidait au Mont Hiyeï, près de Kioto. L’Annaliste de Macao, d’après la dénomination de M. Cross, dit : « Désirant travailler plus utilement, François résolut d’aller à Miyaco, où il espérait obte