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Hirado, port situé au nord de Nagasaki, sur la côte ouest de Kiou-Siou.


Hojo, famille dont les chefs, sous le titre de régents du shogoun, administrèrent le Japon de 1223 à 1333. Quelques régents furent d’une réelle valeur. Son gouvernement, qu’elle établit à Kamakoura, dura jusqu’à la restauration de Kembou (1333).


Honda (Masazoumi), l’un des cinq conseillers du gouvernement shogounal. Kazouké-no-Souké, nom sous lequel est également connu ce personnage, est un titre d’honneur qu’il avait reçu du shogoun. Tous les seigneurs et les samouraï ayant une haute situation recevaient des titres analogues, par exemple : Doï Ooï-no-kami, Itakoura Iga-no-kami, etc.


Hotoké, synonyme de Bouddha.


Ikkoshiou, l’une des sectes du bouddhisme japonais, fondée par le bonze Shinran au milieu du xiiie siècle. Vers la fin du shogounat des Ashikaga, et profitant du désordre qui régnait à cette époque, les fidèles de la secte Ikkoshiou prirent les armes pour augmenter l’influence de leur secte. Cette insurrection qui, au début, avait un caractère religieux prit ensuite une tournure politique, car les grands temples avaient alors leurs propres fiefs et constituaient un véritable pouvoir seigneurial. C’est pour amoindrir cette puissance que Nobounaga autorisa la prédication du christianisme. Mais, par contre, Hidéyoshi favorisa beaucoup les partisans de la secte Ikkoshiou au moment de l’expédition contre Shimazou, daïmio de Satsouma.


Iémitsou, troisième shogoun de la famille des Tokougawa (1623-1650).


Iéyasou, premier shogoun de la famille des Tokougawa, descendant des Minamoto, né en 1542, mort en 1616. L’un des plus grands personnages du Japon. Outre ses talents militaires, il avait ceux d’un régent et d’un législateur. Il servit d’abord Nobounaga en qualité de général et, à la mort de celui-ci devint un des conseillers de Hidéyoshi qui lui fit épouser sa sœur, pour resserrer les liens entre les deux maisons. L’influence d’Iéyasou excita plus tard la jalousie de Hidéyori et de la Cour d’Osaka : de là, la guerre de Sékigahara. La toute puissance des Tokougawa devait durer trois siècles. Nommé shogoun en 1603, Iéyasou abdiqua en faveur de son fils en 1605, mais conserva jusqu’à sa mort la réalité du pouvoir, en 1616.