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moment de son avènement. Très fier d’avoir développé les relations commerciales entre le Japon et les nations européennes, il songeait à bien accueillir les religieux chrétiens, croyant ainsi donner encore plus d’extension au mouvement commercial. Il reconnut donc toute liberté de conscience par désir de trafic international. Il demanda également souvent aux gouverneurs des Philippines d’envoyer des navires espagnols dans le port d’Ouraga dont il espérait faire une ville commerçante, comme Nagasaki, garantissant la liberté religieuse et, de plus, acceptant toutes les propositions des dits gouverneurs[1]. Il fit subir un développement considérable à la navigation japonaise. R. Cocks écrivit dans une de ses lettres : « Un syndicat de ces usuriers (Japonais) a pris en mains tout le commerce du Japon. Et ces gens-là ne se contentent pas de faire ce que bon leur semble à Kioto, Osaka, Edo ; ils viennent à Firando (Hirado) et Nagasaki, s’y associent pour envoyer des jonques dans le Siam, en Cochinchine, au Tonkin, au Cambodge, partout où ils apprennent qu’on peut gagner de l’argent ; ils fournissent ainsi le Japon de toutes les commodités que les étrangers pourraient y apporter. »

L’art de la construction des navires se développait

  1. V. les lettres d’Iéyasou aux gouverneurs des Philippines et de la Nouvelle-Espagne dans Daï-Nihon-Shôghio-shi, par Souganouma, pp. 373, 380, 382, et dans « Les Japonais au Monde » par Watanabé, p. 167-174.