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Corée. Mais, n’ayant pas obtenu de bons résultats, il s’en retourna peu après avec toutes ses marchandises. C’est ainsi qu’à la fin de 1614 il ne resta plus que les deux branches d’Osaka et de Edo qui, avec la factorerie principale de Hirado, eurent leurs agences à différents endroits où se trouvaient des marchandises et où les chefs se rendaient à l’occasion. L’agence de Nagasaki dépendait de Hirado et le dépôt de cette ville était gardé par des commerçants étrangers. La branche d’Osaka avait deux agences permanentes : l’une à Sakaï, l’autre à Kioto. Un moment, il y eut un agent spécial à Foushimi. Il y eut également deux agences dépendant de la branche de Edo : celle de Soumpou et celle de Ouraga.

Quand Iéyasou mourut, son fils Hidétada lui succéda en qualité de shogoun[1]. Il était nécessaire pour les Anglais d’envoyer une députation à la Cour pour une confirmation de privilèges sous le nouveau règne. Les vaisseaux le Thomas et l’Advice arrivaient d’Angleterre juste à ce moment ; Cocks envoya ses présents et partit à la fin de juillet en compagnie d’Adams. Le récit du voyage à Edo et de l’audience du shogoun est très intéressant, mais ces Anglais n’obtinrent pas ce qu’ils cherchaient. Adams écrivit à la compagnie des Indes orientales le 15 jan-

  1. Tokougawa Hidétada était shogoun depuis 1605, mais son père Iéyasou avait le vrai pouvoir sur les daïmios. En effet, ce fut lui, comme ex-shogoun, qui décida des affaires intérieures et extérieures jusqu’à sa mort.