bien que nous soyions séparés par une distance de plus de dix mille lieues et par de nombreux dangers de mer. Pour les autres questions, J’ai ordonné à Kozouké-no-souké Honda Masazoumi de vous écrire.
« Le dizième mois de la dix-septième année de Keïtcho. »
« Kozouké-no-souké Honda Masazoumi, sujet de l’Empire du Japon, répond à Son Altesse le maître du royaume de Hollande. J’ai présenté à mon souverain votre lettre et vos cadeaux, qu’il a bien accueillis. Il vous a répondu et pour vous remercier vous fait don de deux sabres (katana) l’un grand, l’autre petit.
« Comme nous vous l’avons promis, nous désirons développer les intérêts commerciaux. C’est le désir de notre souverain.
« En conséquence, vous pouvez envoyer tous les ans vos navires commerciaux et nous continuerons l’amitié : c’est mon intention bien arrêtée. Sur la demande des ambassadeurs, j’ai demandé deux privilèges garantissant la liberté et la sûreté des Hollandais à l’arrivée de leurs navires et je les leur ai remis. S’il reste quelque chose à obtenir, je le demanderai à notre maître, vous pouvez en être certain.
« Je vous suis infiniment reconnaissant d’avoir bien voulu me faire remettre des présents. Pour le détail