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Les caustiques, de temps immémorial, ont servi aux chirurgiens : Galien, A. Paré, les deux Fabrices, Heuerneman, Boyer, Langenbeck ont obtenu de bons effets de la cautérisation par le fer chaud ; mais elle n’est efficace que lorsque la fistule est produite par la lésion de quelques radicules, et non par celle du tronc principal des canaux excréteurs.

Galien a aussi eu recours aux emplâtres cathérétiques ; Paré à l’eau forte, à la poudre de vitriol brûlé, dans le traitement d’une fistule salivaire dont l’origine située près de l’articulation temporo-maxillaire, « était si petite, qu’elle aurait à peine admis la tête d’une épingle, et qui versait beaucoup d’eau claire lorsque le malade parlait ou mangeait. » Cette fistule était la suite d’un coup de sabre. Fabrice de Hildan parle d’un étudiant âgé d’environ douze ans, qui eut la parotide droite ulcérée, puis fistuleuse ; après plusieurs remèdes infructueux, on eut recours à un caustique qui fit disparaître la fistule en six semaines. L’autre Fabrice a observé et décrit lui aussi des fistules qu’il a guéries par les caustiques. Diemerbrœck, Jourdain, ont employé avec succès le cautère actuel ; quelques auteurs conseillent encore ce moyen qui n’a pas d’efficacité dans le plus grand nombre des cas. Higgimbottom (Bull. de Férussac, t. XXVI, p. 95), s’est servi de l’acide sulfurique.

Béket vante les styptiques, les astringents, mais, vu leur peu de valeur, on les a abandonnés depuis longtemps et avantageusement remplacés.

La compression a produit quelques bons effets entre