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ture entortillée ni aucun autre moyen pour la faire cicatriser, et la guérison fut ainsi définitivement obtenue. La parotide s’était tuméfiée dans les premiers jours, elle était devenue douloureuse, mais peu à peu tous ces phénomènes disparurent et on n’observa plus rien d’anormal.

Aussitôt après l’injection, la glande s’enflamme par suite du contact irritant de la teinture d’iode, et ici comme lorsqu’on l’injecte dans les synoviales, il se fait une exsudation de fausses membranes ; ces produits s’organisent, adhèrent entr’eux, tendent ainsi à réduire la capacité des lobules et finissent par la faire disparaître complètement. Le résultat final est l’atrophie de la glande, car voici ce que l’on constata un mois après l’injection :

La parotide injectée a beaucoup diminué de volume, elle ne pèse plus que 110 gr., tandis que le poids moyen est de 200 gr., dans les conditions ordinaires ; à sa place on remarque un enfoncement. Elle est dure et ferme au toucher, son tissu est pâle et ses lobules sont beaucoup plus petits qu’a l’état normal ; les uns sont complètement remplis et ne présentent plus de cavité, tandis que les autres sont encore en voie d’obstruction.

Le tissu cellulaire inter-lobulaire est condensé d’une consistance fibreuse, la sécrétion salivaire est totalement suspendue, l’organe a perdu toutes ses fonctions.

Le canal de Sténon présente, dans le point où l’on avait établi la fistule, un tissu de cicatrice dur, fibreux, criant sous le scalpel.

La partie antérieure est dilatée et contient un liquide