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de la face et le muscle parotido-auriculaire en deux parties inégales, dont la plus large était postérieure, toujours dans l’intention de favoriser la dissection du bord antérieur de la parotide. Je détachai les deux lambeaux du muscle de la glande, qui se trouva alors à découvert. Un aide, armé de deux crochets aplatis, souleva le bord postérieur de la plaie, ce qui me permit de détacher avec facilité l’extrémité inférieure de la glande, en rompant avec le doigt le tissu lamineux très-lâche qui la fixe dans cette région. Je divisai avec le bistouri le tissu cellulaire qui attache la parotide au bord postérieur de l’apophyse trachélienne de l’atloïde, jusqu’à ce que j’eusse rencontré les vaisseaux qui entrent dans la parotide et ceux qui en sortent. Je fis la ligature de la veine faciale, qui se présenta la première ; je plaçai un fil à la sortie de la glande et un autre sur la partie de la veine qui se trouve au bord antérieur de la parotide. Je fis ensuite la section du vaisseau auprès de la ligature postérieure et inférieure. Je continuai la dissection en soulevant la parotide. Je liai les rameaux artériels qui lui sont fournis par l’artère faciale, que j’eus le soin de ménager, et je parvins ainsi à la renverser sur le bord postérieur de la joue. En voulant détacher son extrémité supérieure et antérieure du bord postérieur du maxillaire, je touchai l’artère sous-zygomatique et les cordons nerveux aplatis des nerfs facial et sous-zygomatique, je fus averti de cet accident par un jet de sang artériel et par un mouvement convulsif énergique de la tête de l’animal. Je fis aussitôt la ligature du vaisseau, dans laquelle ligature, sans doute, furent compris les cordons nerveux