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remplaça par un fil d’or placé non pas en travers, mais verticalement.

Procédé Langenbeck. Ce procédé, comme le grand nombre de ceux qui sont employés, ne peut s’appliquer qu’aux fistules placées sur la joue. Il consiste à disséquer le canal de sténon, après l’avoir mis à découvert par une incision à la peau, parallèle au conduit. Puis une fois le canal séparé des tissus, on le replie vers la bouche dont on incise la muqueuse, et on le maintient dans cette position en fermant la plaie par une suture entortillée. Bonnafont, après avoir disséqué le canal, comme précédemment, le plaça dans une canule d’argent et l’y maintint à l’aide d’un fil ; il laissa la canule à demeure pendant quelques jours, et la retira lorsque la plaie extérieure fut cicatrisée. Nous ne ferons que mentionner, en passant, l’idée plus que bizarre, qu’avait eu Riberi, de Turin, de porter dans la bouche le canal de sténon, après l’avoir préalablement serré dans une ligature qui devait tomber au bout de quelques jours.

En vue d’obtenir une guérison plus rapide et plus sûre, M. Gosselin a fait, dit il, à l’opération de de Guise et de Béclard, deux modifications importantes. L’une est la section extemporanée, par l’écrasement linéaire, de tout le trajet parcouru par l’anse du fil ; l’autre consiste dans l’écartement quotidien des bords de la plaie buccale, pour en empêcher la cicatrisation qui a toujours de la tendance à s’opérer trop vite, et avant celle de la plaie cutanée.

Dans un premier temps, il a passé, au moyen du trocart, et conformément aux principes de Béclard, un fil de fer formant une anse dont la convexité