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alors saisit l’angle labial avec le pouce introduit dans la bouche, et l’indicateur et l’index de la main gauche appliqués sur la joue, si la fistule est à droite, de la main droite, si elle est à gauche, le tend et le renverse en dehors. Puis il porte avec l’autre main la tête d’un stylet fin armé d’un fil dans l’orifice du conduit parotidien, le retire par la plaie, où il abandonne le petit séton dont il réunit les deux bouts par un nœud, et qui lui sert à entraîner le lendemain un nouveau fil de l’extérieur vers l’intérieur, renouvelle chaque jour cette mèche en la retirant par la blessure et en augmentant le volume par un nouveau fil. Il est indifférent de pénétrer par l’un ou l’autre des orifices, soit le naturel, soit l’artificiel, le résultat, on le comprend est toujours le même ; chez les solipèdes, cependant, la pénétration par le conduit artificiel est bien plus facile que celle par l’orifice buccal, vu la direction verticale du canal et la position éloignée du tubercule où il vient s’ouvrir dans la bouche, de la commissure des lèvres.

Quoique Morand et Louis aient cité chacun un succès par ce mode de traitement, ils n’ont pas trouvé beaucoup d’imitateurs, car il est presque impossible d’introduire une sonde dans la partie antérieure du canal, le plus souvent totalement oblitéré ; aussi les procédés consistant à établir une fistule buccale sont-ils les seuls employés quand ils sont applicables.

Établissement d’un nouvel orifice buccal — Deroy, cité par Saviard (Obs. de chirurg., p. 531), est le premier qui ait employé ce mode de traitement. Il perce la joue de part en part avec un fer chaud