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glande est décidé ; généralement il est suivi de succès. Cependant, quelquefois la salive empêche la ligature d’oblitérer définitivement le conduit, quelquefois aussi le canal peut être coupé si l’on a trop serré ; on pratique dans ce cas une ligature nouvelle. Lorsque pourtant ce moyen vient à échouer, M. Lafosse (Pathol. vét., t. III, p. 277) a obtenu de bons résultats en liant les branches qui concourent à former le canal.

Dilatation du conduit naturel. — Morand et Louis se sont disputé l’honneur d’avoir inventé ce procédé ; il consiste à augmenter le calibre du canal de Sténon, afin de permettre le libre passage de la salive et son arrivée dans la bouche. Pour cela, on introduit dans le conduit un fil variant de volume, suivant la largeur du canal, et tous les jours on dilate, en ajoutant un fil nouveau à celui passé en premier lien. Lorsque la salive arrive avec facilité dans la bouche, et que la plaie est rétractée jusqu’au pourtour de la mèche, on enlève cette espèce de séton, ou, ce qui est préférable, on le coupe au niveau de la joue et on le tire à soi du côté interne, de manière à ce qu’il ne puisse plus s’opposer en rien à la cicatrisation, tout en maintenant le canal béant, ainsi que le conseille Louis (Mém. de l’Acad. de chirurg., t. IX, p. 86). Puis, par des cautérisations répétées avec le nitrate d’argent, on obtient la cicatrisation et par suite la disparition complète de la fistule. On retire alors le séton.

Dans les cas de ce genre, voici comment on doit opérer : le malade étant solidement fixé, les mâchoires sont écartées avec un spéculum ; l’opérateur