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che suffisant pour recouvrir ce petit appareil. » Ce procédé est, comme on le voit, très facile à employer ; on devrait, je crois, le mettre plus souvent en pratique : en médecine vétérinaire, on pourrait remplacer la lame d’or par une lame de plomb, métal qui a l’avantage de peu irriter les tissus, et, d’être d’un prix peu élevé. La mouche employée maintient l’appareil et rapproche les bords de la plaie.

Ligature du conduit. — Viborg, partisan de la méthode par atrophie, au lieu de la compression de Desault, qui ne donne jamais de bons résultats, proposa la ligature du canal de Sténon.

Pour l’exécuter, il convient d’inciser la peau sur le trajet du canal, de façon à le mettre à découvert ; cela fait, on l’isole des autres tissus, et notamment, chez les carnivores, du nerf de la cinquième paire qui le côtoie et chez les solipèdes, de l’artère et de la veine faciale qui l’accompagnent. Rien n’est alors plus facile que de placer une ligature, que l’on serre assez pour provoquer l’inflammation adhésive des parois du conduit, et par suite son oblitération. Dans les premiers jours qui suivent, la parotide et le canal sont tuméfiés, distendus par la salive : mais bientôt tout rentre dans l’ordre, et en vertu de ce principe : que tout organe qui ne fonctionne pas s’atrophie, la glande peu à peu perd ses propriétés sécrétoires, et l’on peut s’assurer, deux ou trois mois après l’opération, que l’atrophie s’est en effet produite.

Il est évident que le procédé de Viborg doit l’emporter de beaucoup sur ceux de Desault et Maisonneuve, lorsque le sacrifice des fonctions de la