Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’établit dans le but raisonné d’arrêter la salive pour produire facilement la cicatrisation des lèvres de la plaie ; elle a moins d’avantages que la précédente et plus d’inconvénients.

Heuerneman pense que la parotide doit s’abcéder, s’ulcérer, passer à l’état de squirrhe ou de cancer ; ces appréciations sont évidemment exagérées, cependant il est impossible de croire à l’innocuité d’un semblable moyen.

Enfin, Desault (Védrine, Journ. de Desault, t. IV, p 294,) proposa la compression sur la glande elle-même, afin de produire l’atrophie de cet organe ; elle est excessivement douloureuse, les malades ne peuvent la supporter. Boyer (Maladies chirurg., t. VI, p. 271,) pense que la parotide a repris plus tard ses fonctions, et déclare qu’il ne croira à une atrophie, que lorsque l’autopsie sera venue lui en donner la preuve. Gaviard, au contraire (Splanchnologie, p. 208), admet que l’atrophie a été obtenue. Que l’atrophie ait eu lieu ou non, toujours est-il que la fistule fut promptement guérie et ne reparut plus.

Les deux premiers modes de compression ne pourraient être employés chez les solipèdes, car, en comprimant le canal, on arrêterait la circulation dans la veine et l’artère qui l’accompagnent. Le procédé de Desault ne doit pas non plus être employé, c’est seulement une exception à enregistrer dans les annales de la science.

Suture entortillée. — Elle ne peut s’employer que lorsque la partie antérieure du canal est restée libre, c’est-à-dire dans les fistules récentes, ou bien