Page:Nadreau - Des fistules salivaires de la parotide et du canal de sténon.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fice interne est plus bas que l’externe, la salive peut s’amasser et former une tumeur que l’on vide par la pression, mais qui ne tarde pas à reparaître.

Traitement. — Les premières tentatives, faites avant la découverte du canal de Sténon, dans le but de guérir les fistules de ce conduit, étaient demeurées le plus souvent infructueuses, et c’est peut-être là la cause du silence gardé sur ce genre de lésion par les anciens auteurs. C’est Duphœnix, Morand et Louis (Acad. de chirur., t. III) qui, les premiers, posèrent des principes rationnels, et indiquèrent des procédés que l’on pourrait encore employer avec avantage, mais qui, de nos, jours, sont remplacés par des procédés meilleurs.

Les moyens employés sont excessivement nombreux ; en premier lien nous citerons :

La cautérisation avec le nitrate d’argent ; on touche plusieurs fois la plaie avec le crayon. Louis a obtenu de bons résultats de la cautérisation répétée, en la combinant à la compression ; par ce moyen, il a guéri une fistule datant de dix-neuf ans, opérée plusieurs fois sans succès. Le même auteur conseille aussi l’application d’une pâte composée de bichlorure de mercure, croûte de pain pulvérisée et un peu d’eau de guimauve. Lange (Bibli. Chirur. du nord., p. 135), Mosque (Ancien journ. de méd., t, 71, p. 506), ont aussi obtenu de bons résultats avec le nitrate d’argent ; Imbert, Jourdain, Langenbeck, n’ont eu, disent-ils, qu’à s’en louer. Cependant Gendron (Ann. du cercle méd. de Paris, t.1, p. 55,92), a avancé que, dans tous les cas de ce genre, les auteurs avaient eu affaire, non à une